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Comment se faire publier : les alternatives

Édition

Chaque année des centaines d’auteurs et d’autrices aspirent à voir leur roman présenté sur les tables «coup de cœur» de leurs libraires. Difficile à croire lorsqu’on connaît la faible proportion de primo auteurs à qui les éditeurs donnent une chance. L’essor d’internet, des nouveaux médias et surtout le développement très progressif de la lecture en format numérique encouragent cependant de nouvelles formes d’édition. Faire publier son livre est aujourd’hui accessible lorsque l’on sait comment faire. Encore faut-il connaître les différentes alternatives. Se faire publier : c’est possible ? Voici quelques alternatives !

Choisir la bonne solution pour se faire publier

Terminer l’écriture d’un manuscrit est une étape cruciale dans le parcours d’un auteur, qu’il soit débutant ou non. C’est à la fois un moment d’intense satisfaction, mais aussi le début d’un long processus éditorial. C’est assez tardivement que se pose la question de la publication du livre. En effet, certaines méthodes d’édition sont encore trop souvent choisies par défaut. Je pense ici à l’auto-édition, encore perçue comme une solution de repli. Chercher un éditeur, trouver une maison d’édition dont la ligne éditoriale est adéquate n’est pas évident. De même décider de s’autoéditer, opter pour le compte d’auteur, ou pour une plateforme digitale doit être un choix raisonné.

Se faire publier à compte d’éditeur

Référence indétrônable dans le secteur de l’édition : j’ai nommé l’édition à compte d’éditeur. Il s’agit tout simplement de la signature d’un contrat d’édition auprès d’une maison d’édition. C’est un peu la base quand on espère faire publier son roman. Il faut savoir pourtant qu’il n’est pas facile d’être repéré par un éditeur. Beaucoup d’appelés, peu d’élus. Les services de manuscrits reçoivent chaque semaine des dizaines de romans à étudier. Parmi ces projets, certains seront éliminés d’office pour diverses raisons :

  • Envois de manuscrit mal ciblé
  • Manuscrit illisible ou qui ne correspond pas au formatage accepté par la maison.
  • Premiers chapitres peu convaincants…

Je ne vais pas vous lister ici l’ensemble des raisons possibles d’un refus. L’auteur n’obtiendra que très rarement un retour sur son texte et devra se contenter dans la plupart des cas d’une lettre générique. Le compte d’éditeur reste toutefois le rêve de nombreux de romanciers !

L’édition à compte d’auteur

Pour ne rien vous cacher, je n’avais même pas envie de vous parler du compte d’auteur… À titre professionnel, je ne suis pas convaincue de la légitimité de ce type de structures aujourd’hui. D’autant plus lorsqu’on connaît le potentiel de l’auto-édition avec laquelle le compte d’auteur est parfois confondu. Le principe d’un éditeur à compte d’auteur n’a rien de compliqué bien qu’il ne s’agisse pas — selon moi — d’un éditeur au sens traditionnel du terme. En Angleterre on parle même de vanity publishers (éditeur qui flatte l’égo). Dans l’idée, l’auteur sélectionne quelques services payants ainsi que des options pour faire publier son livre. L’éditeur à compte d’auteur est prestataire, il gagne de l’argent sur la fabrication de votre livre et non pas sur ses ventes. Il existe de nombreuses structures physiques et numériques. Mais même sur le web rien n’est jamais totalement gratuit. Veillez à bien lire les conditions des contrats ou des offres que vous choisissez.

L’autoédition, le choix de l’auteur indépendant

Il est fréquent de noter une certaine confusion entre édition à compte d’auteur et autoédition. Je vous expliquais précédemment que l’éditeur à compte d’auteur était un prestataire de service et que l’auteur était donc client de ce prestataire. L’autoédition est une démarche un peu plus complexe. L’auteur peut faire le choix de gérer lui-même la création de son livre de l’écriture au bon à tirer, mais pas obligatoirement. En effet, autoédition ne veut pas dire “totalement gratuit” non plus ! L’auteur peut faire appel à un graphiste pour sa couverture, un maquettiste pour sa mise en page, un correcteur… bref tout prestataire en fonction de ce qu’il ne sait pas ou ne souhaite pas faire lui-même. Les auteurs autoédités sont de plus en plus nombreux et tiennent à leur indépendance. Libres de leurs choix, de fixer leurs prix et de choisir les solutions les plus adaptées à leur projet d’ouvrage.

Partager ses écrits avec l’auto-publication

L’auto-publication va parfois de pair avec l’autoédition : je m’explique. L’idée derrière l’auto-publication est d’une part la gratuité du processus, mais également le levier de communication que cela peut représenter pour un auteur. L’auto-publication repose sur le fait de partager ses écrits sur le web, via des plateformes digitales de type wattpad par exemple. On peut partager son roman, ses nouvelles, toutes formes d’écrits selon son propre rythme, ses propres règles. C’est un moyen pour certains auteurs en cours d’autoédition de drainer des lecteurs vers leurs prochains romans. Pour d’autres, il s’agit d’un levier pour se faire remarquer par un éditeur conventionnel. C’est également un très bon moyen d’avoir des retours critiques de sa communauté de lecteurs et d’acquérir une certaine forme de notoriété. Certains auteurs célèbres aujourd’hui ont commencé comme ça !

Se faire publier grâce à un agent littéraire

On en parle malheureusement assez peu, pourtant le métier d’agent littéraire se développe petit à petit en France. Déjà bien implanté dans les pays anglo-saxons, il existe désormais une possibilité de passer par une agence littéraire pour maximiser ses chances de signer un contrat avec une maison d’édition. Le rôle de l’agent littéraire :

  • Repérer les manuscrits qui présentent un potentiel
  • Présenter l’auteur et son manuscrit auprès de plusieurs éditeurs
  • Négocier le contrat et les cessions de droits le plus avantageux pour l’auteur auprès de l’éditeur…

Si je devais résumer, l’agent littéraire est à l’auteur ce qu’un agent d’artiste est pour un acteur ou un chanteur. Il est là pour défendre les intérêts de l’auteur auprès d’un éditeur et éviter les problèmes de contrats, de promotion, etc. Si cette solution peut sembler séduisante de prime abord, sachez qu’il est extrêmement difficile d’être représenté par un agent. Là encore, les manuscrits sont sélectionnés avec beaucoup de soin.

Trouver un éditeur pour se faire publier

C’est une question que je reçois souvent sur mes réseaux ou de la part des auteurs que j’accompagne dans leur projet. « ai-je vraiment une chance d’être publié par un éditeur ». J’aimerais pouvoir offrir une réponse claire, mais malheureusement je ne fais pas de promesse. Je dirais qu’un auteur dont le manuscrit est correctement préparé et dont le roman présente un potentiel, met déjà toutes les chances de son côté. Malgré tout, l’édition à compte d’éditeur est une question de chance est d’opportunité. Il faut envoyer son manuscrit au bon moment, au bon endroit. Pour exercer ce métier depuis quelques années, je sais qu’un lecteur expérimenté, fera toujours son possible pour défendre un bon roman. Il ne faut pas hésiter non plus, à se faire accompagner par un professionnel en métiers du livre : conseiller littéraire ou conseiller éditorial pour connaître les bonnes pratiques et obtenir des conseils.

Je ne pouvais pas terminer cet article sans vous dire que ce n’est pas parce qu’il est difficile de se faire publier par un éditeur que c’est impossible. Avec du temps, de la persévérance, on arrive à tout. En tant qu’auteur, il est indispensable d’apprendre à faire face à la critique, d’accepter de déléguer lorsque c’est nécessaire et de se faire accompagner par un professionnel lorsqu’on a besoin de conseils. Écrire un roman est une aventure, réussir à le faire publier peut être un objectif, mais n’est pas une fin en soi. Que vous choisissiez l’édition à compte d’éditeur, l’autoédition, l’édition à compte d’auteur ou encore l’auto-publication, il n’y a pas de solutions idéale. N’hésitez pas à partager vos avis dans les commentaires ! Vous pouvez également me retrouver sur le compte instagram @in__quarto pour toujours plus de conseils et d’astuce sur le monde de l’édition.

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